Issu d’une famille de 7 enfants, André Yao n’était pas un élève modèle. Très tôt il abandonne les classes pour apprendre la tapisserie.
À Adzopé, il consacre une année entière à aider ses parents dans les travaux champêtres. Du jour au lendemain, sa passion pour la tapisserie se dévoile. André sillonne la ville pour admirer les œuvres des professionnels du revêtement des meubles. Il fait part de cet amour grandissant pour le métier à ses parents. Ces derniers hésitent dans un premier temps avant de réaliser le désir de leur progéniture. Grâce au soutien parental, le rêve d’André se réalise. Il intègre un atelier et fait ses premiers pas en tant qu’apprenti tapissier.
Les débuts sont difficiles mais entre railleries et pleurs il tient bon. 5 ans se sont écoulées, voilà qu’André maîtrise tous les rouages du sanglage à la finition. C’est désormais le ‘’petit patron’’ des nouveaux apprentis. Il connait les gouts des clients qui apprécient son travail et son humilité. André dispose même de son réseau de clients. Il révèle à qui veut l’entendre le secret pour gagner le cœur de la clientèle.
<< Les clients sont très pointilleux en ce qui concerne les choix des tissus utilisés pour le revêtement. Concernant la couleur du tissu, la matière utilisée, il faut faire très attention, parce qu’ils vont te réclamer leur argent si le travail est mal fait>>.
Yao André perçoit 2000 FCFA par semaine. Sa rémunération est insignifiante mais son grand amour pour la tapisserie lui procure une grande satisfaction. Son plus grand rêve est d’avoir son propre atelier et devenir une fierté pour ses parents.
Jedidja Gnali, contributeur Pepesoupe à Adzopé.