La ville d’Abidjan connaît un taux d’accroissement annuel moyen de sa population de 2.8 %. Cela implique qu’il faut toujours plus de logements. L’effervescence caractérise en ce moment le secteur immobilier. Le besoin est estimé à plus de vingt-mille nouveaux logements par an.
Cette poussée immobilière a pour conséquence de rapprocher les communes. Auparavant distantes de quinze kilomètres, Abobo et Cocody sont désormais plus proches.
Angré « fin goudron » en est une parfaite illustration. À cheval sur les deux communes, ce secteur n’échappe pas à la fièvre de la construction.
Ali, qui nous reçoit dans sa fabrique de matériaux de construction à quelques pas de la gare des taxis de fin goudron, a flairé le bon coup. Il se propose de fournir en briques, bornes et autres pavés les chantiers en cours de réalisation.
Installé depuis plus d’une dizaine d’années, il nous confie que les activités connaissent un pic ces derniers temps.
En ce qui concerne ses tarifs, ils sont fonction du type de brique souhaité. Pour les briques, il faut distinguer les « pleines » des « creuses ». Les premières de type 15 coûtent quatre cents francs CFA l’unité. Les seconde de type 15, 12 et 10 coûtent respectivement deux-cent cinquante, deux-cent vingt-cinq et deux-cent francs CFA.
Les pavés se vendent au mètre carré entre quatre et cinq mille francs CFA. Les bornes de terrain coutent six-cent francs CFA l’unité.
Pour rallier les chantiers, le moyen habituel est le tricycle. Moins cher et plus maniable qu’un camion, il remplit aussi bien sa tâche. Il faut entre vingt et trente-cinq francs CFA par brique, suivant la distance à parcourir.
Benie Eckra, contributeur Pepesoupe Cocody