Le Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) a lieu en Côte d’Ivoire tous les deux ans. L’édition de 2019 fait couler beaucoup d’encre et de salive. De quoi s’agit-il? L’attièké, semoule de manioc, reconnu comme un mets Ivoirien à l’international vient d’être labellisé par une entreprise Burkinabè exposant au SARA.
La patronne de “Faso Attiéké”, Florence Bassono a raflé la plus haute distinction en matière de production d’attiéké. Fait qui n’a pas laissé les internautes indifférents et qui crée de vives polémiques.
Pour Delphine Krizoua membre du forum Ivoirien “Observatoire Démocratique de Côte d’Ivoire”, les enjeux sont grands et les autorités ivoiriennes ont intérêt à prendre le taureau par les cornes pour ne pas que cette appellation soit usurpée, car l’attiéké est de plus en plus demandé par les grands restaurants du monde. Les gros importateurs risqueraient de se diriger vers le Burkina Faso.
Les internautes Burkinabès taquinent leurs voisins Ivoiriens en leur ramenant cette affirmation très connue dans le langage populaire ivoirien: “Le concept appartient à celui qui sait le mettre en valeur”. Cet “Attiéké Gate” (référence à l’affaire Watergate qui fit démissionner en son temps le Président Nixon de la Présidence des Etats-Unis) a mis la toile en émoi au point où les hommes politiques s’en sont mêlés.
Faut-il en faire une guerre? Cela n’est évidemment pas à concevoir ! Chaque peuple a une histoire culinaire. Et L’attiéké fait partie du patrimoine culinaire ivoirien. C’est comme le “Tchep” (recette de riz gras au poisson ou à la viande) pour les Sénégalais.
Espérons que cette affaire ait une conclusion heureuse pour ne pas mettre à mal les relations de ces deux pays frères.( 277 mots)