Pour se sortir de la pauvreté et améliorer leur quotidien, de nombreuses femmes s’investissent dans le secteur informel dont celui de lavandière «fanico» . Avec une planche à laver comme seul instrument de travail, elles font du porte-à-porte afin de proposer leurs services. Salimata Souaré fait partie de ces lavandières depuis 6 ans maintenant.
Bien qu’étant enceinte, elle refuse de rester oisive à la maison et attendant que son mari se charge de toutes les dépenses. Salimata sort donc tous les matins, généralement aux alentours de 7 heures, pour vaquer à ses occupations. Principalement seule, elle se fait souvent aider par sa sœur lorsqu’elle a une grande quantité de vêtements à laver.
Avec elle, aucune journée n’est similaire à la précédente en terme de revenu car chaque type de vêtement à son prix. Pour ce qui est des tee-shirts et autres chemises, c’est 50FCFA l’unité et pour les jeans, draps, il faut compter à partir de 100FCFA l’unité. C’est donc tout naturellement en fonction de la quantité d’habits lavés qu’elle est payée. Aux dires de la jeune dame, le métier paie bien. Ses gains quotidiens varient entre 3000FCFA et 5000FCFA et c’est conséquent selon elle, d’autant qu’elle ne fournit pas le matériel pour la lessive.
Aujourd’hui, grâce à son professionnalisme, Salimata est la lavandière permanente de certaines familles pour qui elle fait la lessive une à deux fois dans la semaine. Pour cette prestation exceptionnelle, elle est rémunérée à 35000FCFA le mois. Loin de se reposer sur ses lauriers, elle continue de faire du porte-à-porte car pour elle, c’est l’essence même de ce métier.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe
Cocody