Hénoch Youan Bi fait partie des personnes n’ont jamais connu le chemin de l’école. En ce troisième millénaire, c’est un énorme handicap qu’il porte, mais, ne perd pas espoir.
Natif de Bouaflé, cet adolescent est arrivé à Abidjan il y a juste deux ans. Il a laissé derrière lui machette et daba, ainsi que ses habitudes du monde rural pour la découverte de la ville. C’est dans la commune d’Abobo qu’il pose ses valises. Appelé par son père, Hénoch vient aider ce dernier dans sa blanchisserie. Dans ce local rustique situé au carrefour commissariat d’Abobo, il y passe pratiquement tout son temps. Ce jeudi 10 novembre à 12 heures, il a tenu à nous laisser quelques mots.
C’est un jeune homme beaucoup timide et renfermer qu’il nous a été donné de voir. Cela serait dû au fait qu’il n’arrive pas encore à parler couramment français. N’empêche qu’il nous dira l’essentiel sur son activité.
La blanchisserie est ouverte du lundi au dimanche. Dès 5 heures du matin, Hénoch est déjà sur pied aux côtés de son père. Il est chargé de dresser tous les habits des clients qui sont déjà prêts pour le travail. La clientèle est composée à 80 % d’hommes. Les prix pratiqués sont fixés en fonction du type de vêtements qu’ils reçoivent. Les chemises et tee-shirts sont facturés à 50 f l’unité. Les pantalons à 100 f et les ensembles à 150 f. Les camisoles, tailleurs sont à 100 f l’unité et les complets à 200 f pour femme.
Le jeune Hénoch dit ne pas se plaindre de sa situation. Il espère qu’Abidjan lui sourira.
Bainguié Jean-François contributeur pepesoupe à Abobo
