A Yamoussoukro, on peut manger du poisson frais toute l’année. Une trentaine de femmes, essentiellement épouses ou parentes de BOZO en vendent dès 17 heures près de la gare des taxi-ville.
Les bozos sont des voyageurs venus du Mali et du Burkina Faso voisins. Leur caste est reconnue pour gagner leur vie en travaillant au bord, ou dans l’eau. Ainsi, ils sont soit jardiniers, soit pêcheurs, ou les deux à la fois. Ils ne craignant ni noyade ni crocodiles. Le barrage de Kossou est situé à une quinzaine de km de Yamoussoukro et c’est de là que les bozos ramènent le fruit de leur pêche tous les après-midi. Ils ont souvent des machoirons, des silures, et des tilapias. Leurs femmes les acheminent sur le lieu de vente où les attendent déjà les restaurateurs et les consommateurs particuliers.
Selon la vendeuse Dame EFFOUA DIBY « Nos prix varient de 500 F à 5000 F CFA, avec des tas de plusieurs petits poissons, allant aux plus gros ». Le poisson est vendu à la criée et quelques clients ont leur habitude et aussi leurs vendeuses. Il arrive aussi souvent, que quelques vendeuses un peu cupides mélangent ces beaux poissons d’eau douce avec des produits importés d’un lointain pays d’Asie bien connu pour ses contrefaçons…
A vrai dire, les connaisseurs ne sont pas dupes, surtout qu’on peut y trouver du poisson encore frétillant dans les plateaux.
Autour de ces étales de poisson de toute provenance, gravitent des jeunes adolescentes qui tiennent les paniers ou qui proposent leurs services pour écailler et vider le poisson. A la tombée de la nuit, vers 19 h 30 tout ce beau monde laisse la place aux nettoyeurs du marché qui viennent laver la place.(287 mots)