Centre d’attraction culturel et gastronomique au début des années 2000, l’allocodrome de Yopougon fait peine à voir. Situé dans le quartier de Niangon à gauche, nous y avons fait un tour ce 29/09 à 11 h. Un fait assez marquant est constaté d’emblée: la disparition de l’écriteau. Il faut être un connaisseur pour reconnaître les lieux. On aperçoit dans la vaste cour, les apatams qui servent de restaurants et de maquis. Tout au fond, on voit le podium en dur qui semble être inutilisé depuis des lustres. Des espaces à l’air libre nous distille du vent frais et naturel. Plus au centre, on aperçoit une dame, la cinquantaine environ. Elle se nomme “maman Bleoué”. Comme un poids qu’elle avait sur le cœur, cette dernière se décharge. Ces mots aussi crus que vrais, exprimaient une peine profonde.
« Je suis à l’allocodrome ici depuis l’ouverture. Je suis l’une des premières à inaugurer cet espace qui faisait bon vivre. Aujourd’hui, voyez-vous ce qu’il est devenu ? Plus aucune attraction. Les apatams sont vides. Les quelques maquis qui sont ouverts ne marchent pas. Comme on ne peut rester à la maison, nous sommes contraintes d’être là », lâche “maman Bleoué”.
Sous un arbre en plein air, c’est M. Fofana qui nous donne son avis. Client habituel des lieux, il fait le même amer constat.
Ces derniers font ensuite des propositions assez intéressantes. Pour eux, il faut de nouveaux investissements et une gestion plus ouverte à des partenariats. C’est ainsi qu’ils voient le retour en première ligne du fameux allocodrome.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon