Arrivée du Burkina Faso depuis plusieurs décennies, Mademoiselle Aramatou Sankara s’installe en Côte d’Ivoire avec son mari, dans le quartier Feh Kesse situé dans la commune de Bingerville. Las d’être reléguée au rôle de spectatrice, elle décide d’exercer une activité génératrice de revenus. C’est ainsi qu’en 2016, elle décide de se lancer dans le commerce. Et avec 10.000 FCFA, elle démarre la vente d’attiéké et de poissons frits.
“Les débuts étaient très difficiles parce que j’étais nouvelle. Je ne vendais pas assez parce que mes concurrentes étaient mieux installées et plus fournies que moi”, entame-t-elle.
Quelques mois après, elle obtient une place au sein du marché de l’université Félix Houphouet Boigny de Cocody. Et tout va changer. Les clients sont peu nombreux au début mais cet endroit est exclusivement réservé à la restauration. Et conjugué avec ses prix abordables, très vite, de plus en plus d’étudiants se donnent rendez-vous à son étal. Les morceaux de thon et de carpe frits s’arrachent et les affaires se portent mieux pour Tantie Rama.
Elle même nous explique ce mercredi 21 août 2019: “C’est vrai qu’au début c’était un peu difficile mais j’ai dû améliorer la qualité de mes plats et aussi trouver le moyen de mettre les clients à l’aise. Je ne vends pas pour vendre mais je trouve souvent, le temps d’échanger avec eux, savoir comment se déroule l’année universitaire pour eux et ça, je crois que ça compte.”
Aujourd’hui, Tantie Rama est bien connue des étudiants qui fréquentent ce marché. Elle est fière de réaliser en moyenne, un bénéfice journalier de 10.000FCFA et de participer désormais aux dépenses de la maison et d’épauler financièrement son mari. ( 289 mots)
