Dans un passage des deux Sources de la morale et de la religion, Henri Bergson, dit : <<On trouve des sociétés qui n’ont ni sciences, ni art, ni philosophie. Mais il n’y a jamais eu de société sans religion>>. Le philosophe originaire de Paris prônait l’importance de la religion dans l’équilibre de l’homme. On peut le voir encore de nos jours, les hommes s’attachent à la religion et mettent tous leurs espoirs en “Dieu”. Certains, dans l’optique de devenir les plus irréprochables aux yeux du “Père”, apprennent tout ce qu’il y a à savoir sur leur religion. Nous sommes à Kong, ville du nord-est de la Côte d’Ivoire, située à proximité du parc national de la Comoé. Ce 4 février, nous rencontrons l’adjoint au maire Aboubacar Barro qui nous parle des Universités Islamiques qu’il y avait dans tous les quartiers de Kong. Il nous renseigne que ces universités-là apprenaient à ses étudiants, l’enseignement de base, l’enseignement intermédiaire et l’enseignement supérieur.
Le cycle de base servait à enseigner l’arabe et le Coran aux étudiants par des techniques de mémorisation. Le cycle secondaire était basé sur l’apprentissage du côté technologique de la religion. Comme support pédagogique, les élèves recevaient des livrets en arabe avec traduction française. Au terme de ce cycle, l’âge de minimum de l’étudiant est de 50 ans. Nous arrivons maintenant au cycle supérieur, où les étudiants apprenaient les premiers livres révélés avant le Coran. Si c’est à un âge avancé qu’on atteignait ce cycle, c’était pour laisser l’esprit de l’étudiant atteindre la maturité du discernement. Car ces enseignements pourraient être incompréhensibles pour un esprit qui n’a pas atteint la maturité Aujourd’hui, certaines de ces universités sont toujours présentes et fonctionnelles, pour les autres il n’en reste que des vestiges.
Ézéchias Kouakou, contributeur PepeSoupe à Kong.
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