À Abidjan, il est habituel de voir des personnes se regrouper autour du thé ou du café pour échanger sur différents sujets. Ces regroupements de personnes appelés ‘’grin’’ sont très fréquentés. Pour mieux connaitre les personnes qui se rendent aux grins, nous sommes allés à leur rencontre au quartier Wassakara de Yopougon.
Sur place, un café réunit des groupuscules de personnes.
Selon le responsable du café Mohamed Touré, cet espace était, au départ, un endroit de commercialisation du café pour générer des revenus. Mais avec le temps et les habitudes, il s’est transformé en un lieu de retrouvailles. « Je suis installé ici depuis bientôt 20 ans et ici plusieurs types de personnes se regroupent en fonction de leurs activités professionnelles ou de leurs affinités », s’est-il exprimé. À la question de connaître le motif de sa présence en ce lieu, Moussa Bayo, membre du grin des chauffeurs de taxi, répond qu’il vient pour être en compagnie de ses collègues et échanger sur divers sujets. Quant à Moustapha Touré, membre du grin des couturiers, cet espace n’est pas le lieu de rassemblement des délinquants ou des drogués comme le pensent certaines personnes. « Ici, il y a même des hommes d’affaires qui se retrouvent pour parler de leurs business ; c’est pour dire tous ceux qui viennent ici font quelque chose dans la vie », a-t-il soutenu.
En ce qui concerne les effets secondaires de ce café, Mohamed Touré affirme que c’est le café ivoirien qui est confectionné avec une touche sénégalaise dont il a le secret, pour le rendre différent du café traditionnel. « Il n’y a pas d’effets secondaires, mieux c’est un médicament, car certaines personnes le consomment quand elles sont constipées. Au contraire, il est préparé pour faire du bien à l’organisme », a-t-il confié.