Une coupure d’eau générale au sein de leur établissement. C’est ce à quoi les étudiants de l’Institut national polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, font face depuis la matinée dominicale du 9 août 2020. La substance vitale ayant tari dans les conduits hydrauliques de cette cité, ses locataires sont donc obligés de se débrouiller comme ils peuvent, pour s’en procurer.
Dans leur course à l’eau, les polytechniciens n’ont d’autres choix que de solliciter les services des ménages à proximité de leur institut. Ainsi, ils recueillent ce liquide indispensable à la (sur) vie, chez leurs voisins dans des jarres et des bassines, avant de le transporter vers leurs résidences. Un exercice d’équilibriste pas toujours facile à réaliser pour bon nombre d’entre eux. Cependant, les plus audacieux acceptent cette épreuve, ne serait-ce que pour avoir de quoi faire leur toilette, un tant soit peu avant d’aller en amphithéâtre. Devant cette situation, certains apprenants de l’INP-HB, s’interrogent encore sur les causes de cette rupture, qui dure depuis 1 jour. En intervenant sur ce sujet, l’étudiante Pulchérie N’Guessan a exprimé son incompréhension.
Pour elle, il est peu commode que la Sodeci puisse leur suspendre l’eau, sur une cité où la présence dudit liquide est plus que vitale. « Je trouve anormale ce nous traversons en ce moment. Sans eau, rien n’est possible. Il en faut pour boire, la toilette et le ménage. À cause de son interruption, nous sommes obligés de modifier nos habitudes », s’est-elle désolée. Avec l’espoir que leur calvaire prenne fin le plutôt, les polytechniciens continuent de toquer aux portes des voisins avec leurs récipients en main.