En Côte d’Ivoire, une bonne partie de la population s’habille avec les vêtements vendus dans la friperie. Selon Wikipédia, une friperie se définit comme un commerce de détails qui vend des vêtements d’occasion et par extension des objets ayant déjà servi. Au fil des années, ce commerce s’est rapidement transformé en une vraie source d’emplois informels et de revenus pour de nombreux foyers. Madame Koné Mariam est l’une des personnes qui en ont fait leur activité principale. Installée au marché d’Akouédo, c’est avec le sourire qu’elle reçoit ses clients. Depuis 30 ans qu’elle vend de la fripe, elle n’a pas changé sa cible.
Chez elle, on ne trouve que des habits pour enfants. Si, dans la pensée populaire, les femmes sont celles qui sont le plus attirées et qui s’habillent avec les vêtements d’occasion, la fripe pour les tout-petits serait ce qui marche le plus. « J’ai toujours vendu les vêtements des enfants, car quels que soient les moyens dont disposent les parents, ils sont prêts à tout pour le bonheur de leurs enfants. C’est donc normal que ça marche bien. » explique-t-elle, très sûre d’elle. Malgré une clientèle fidèle acquise au cours des années, Madame Koné n’est pas pleinement épanouie pour autant.
En effet, contrairement à de nombreux commerçants, elle est dans l’incapacité d’acheter des balles venant de l’extérieur en raison de peu de ressources financières. « Je m’occupe seule de mes enfants avec mon commerce et, dans ces conditions, il est difficile d’avoir des économies conséquentes et acheter en grande quantité ». Raconte celle qui doit alors se ravitailler auprès des grossistes dans la commune d’Abobo, avec le risque de ne pas faire d’énormes bénéfices. Notons que la France est l’un des principaux fournisseurs de fripes en Côte d’Ivoire.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe à Cocody
