Bonsoir champion
Bonsoir…
Présentez-vous.
Je suis Patrick Lisiecki, je viens de France. Français d’origine polonaise, je suis combattant de Muaythai.

combien de kilo ?.
Alors ça dépend des périodes. En ce moment, je dois être autour de 130 kilos.

130 kilos déjà ?
Oui

C’est du lourd ! Tu as toujours combattu en lourd ?
Oui, depuis le début.

À quel âge ?
J’ai commencé en junior à 17 ans. J’ai gravi un peu les échelons. J’ai fait des classes B amateur, classes A et maintenant, je suis en professionnel.

Combien de combats a ton actif ?
Je dois en avoir une douzaine en professionnel.

Rien que des victoires ?
Alors, une ou deux défaites

C’est une bonne moyenne.. !?!
Plutôt une bonne moyenne oui un bon parcourt

Tu as quel âge maintenant ?
J’ai 29 ans.

À cet âge, tu considères que tu es en milieu de carrière ou en fin de carrière ?Ça dépend de comment on voit les choses. Je pense que je suis encore en milieu de carrière et ce que l’avenir nous réserve.

Tu vis comment la boxe thaï ? C’est un art ? C’est une philosophie ?
C’est une discipline. Ça demande beaucoup de sacrifice.
Des sacrifices en terme de temps, d’argent, d’investissement dans la salle, mais ça apporte aussi beaucoup de bonnes choses qui a trait dans le sport
Tu ne fais que muyathai comme activité principale ou tu l’allie a une autre activité professionnelle.
J’ai les deux. J’ai évidemment le muaythai à qui je consacre beaucoup de temps dans la semaine avec plusieurs entrainements et à côté de ça, je suis ingénieur informatique dans la programmation. Je fais les deux en parallèle. Ce n’est pas facile, mais on essaie d’allier les deux en même temps.

Marié ?
Non ! Pas marié et Célibataire. Pas père non plus, pas d’enfant.

C’est ton premier championnat?
Là, c’est le premier pour une ceinture intercontinentale. Ça va ouvrir la porte au championnat du monde. C’est l’un des premiers combats important dans ma carrière.

Tu es dixième mondial. Pour toi le rang ça compte beaucoup ?
Non ! Il peut y avoir des gens du rang qui peuvent monter très vite qui sont très dangereux et très offensif. Donc le rang va donner un indice, mais ce n’est pas quelque chose auquel il faut se fier.

Tu es déjà allé en Thaïlande pour combattre ou t’entrainer ?
Non jamais !

C’est donc un muaythai essentiellement appris en Europe ?
Oui

Tu as déjà fait de la boxe anglaise ?
En entrainement. Jamais en compétition !

Quels sont tes points forts ?
Ça va être tout ce qui est genoux et corps à corps.

C’est un avantage d’être lourd ?
C’est un avantage d’être grand et lourd. Ça a des inconvénients aussi. Les inconvénients ça va être la lenteur et le cardio. Le cœur pompe beaucoup lorsqu’on est lourd, mais quelque part ça rattrape avec les avantages.

Comment tu entrevois ta carrière après ce combat ?
Si je repars avec une victoire, je sais que ça va être plus dure derrière. Ce n’est pas du tout un aboutissement, c’est un chemin à prendre, une étape à gravir. Derrière le travail, va être encore plus gros les enjeux plus énormes. C’est quelque chose par laquelle il faut passer étape par étape.

Une défaite n’y changerait rien ?
Une défaite ça change beaucoup dans le mental et dans la progression. Je m’entraine dure pour gagner, je ne m’entraine pas dure pour perdre.

C’est ton premier combat en Afrique ?
C’est mon premier combat en Afrique et ma première venue.

Je suppose que tu veux repartir avec une victoire. Tu connais ton adversaire?
Bien sûr que je veux repartir avec une victoire. Je connais mon adversaire. J’ai vu des vidéos de lui, mais je ne l’ai jamais vu de mes yeux. J’ai entendu aussi parler de lui. On m’a dit que c’est un adversaire coriace. Il frappe fort (ça aussi, je l’ai vu sur les vidéos), il s’entraine beaucoup, il se donne beaucoup de mal. J’ai appris qu’il organise beaucoup de chose ici en Côte d’Ivoire pour le muaythai.

Un message ?
Je pense que le muaythai ici en Côte d’Ivoire comme en France a beaucoup de chemin à parcourir contrairement à des disciplines comme le foot et le judo. On n’a pas la visibilité qu’on mérite. Je vois qu’il se passe pas mal de chose en ce moment en Côte d’Ivoire notamment grâce à Oly qui mets les choses en place. En France, aussi, ça commence à bouger. Il y a des statuts de sportifs de haut niveau qui se mettent en place y a une très grosse marge de progression. Ce n’est que le début.

Pourquoi as-tu choisi le muaythai et pas un autre sport ?
C’est un peu le parcours qui a voulu ça. Je ne saurais pas lui expliquer pourquoi pas le karaté, ou le judo. Par contre le football, il est collectif alors que moi, j’ai plutôt une mentalité un peu solitaire. J’aime bien que mes seuls efforts payent. Par contre le football, il est collectif alors que moi, j’ai plutôt une mentalité un peu solitaire. Dans le muaythai si je gagne ou si je perds, je suis le seul responsable. Les victoires sont toujours collectives. y a l’entraineur y a le staff, y a le sparring . Par contre les défaites sont toujours individuelles. Ce sera parce que je n’aurais pas été rigoureux sur l’entrainement, sur la préparation, mentalement, je n’étais pas là. J’aime bien cet aspect du muaythai.

Tu crois que tu es un champion ?
Non ! Je crois que je suis un boxeur.

Qu’est-ce qui fait un champion ?
Difficile à dire. Je ne saurais pas répondre à cette question.
Merci à vous pour l’invitation. On attend de voir ce qui va se passer au gala.

Interview réalisée par Alfred Taho, contributeur PepeSoupe à Cocody.

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