Coulibaly Songuignon est une dame dynamique. Elle pratique le taekwondo depuis l’an 2008. Ceinture noire 3e Dan, cette ancienne championne de Côte d’Ivoire et compétitrice à l’international n’a pas abandonné sa passion pour l’ancestrale boxe venue de Corée.
Nous la retrouvons ce mercredi 2 novembre 2022 au Groupe scolaire Nanti, sis à Abobo. En cette après-midi, elle se tient au portail pour accueillir ses disciples. Les tous petits viennent au compte goute. C’est une fois le gros du contingent présent que cap est mis sur le lieu de l’entrainement, à l’intérieur de l’école.
Le rez-de-chaussée de l’un des bâtiments fait office de dojo. Après les échauffements, le groupe rentre dans le vif du sujet. S’enchainent les coups de poings et de pieds et les répétitions de Kata. L’âge des pupilles varie entre trois et dix-sept ans.
Les plus avancés en grade ont droit à une révision en fin de séance. Il faut souligner qu’il y aura bientôt une cérémonie de passage de grade. La déjà perfectionniste enseignante, ne laisse rien passer. Tout doit être parfaitement exécuté.
Songui Coulibaly nous apprend qu’elle enseigne également son art aux adultes. À la préoccupation de savoir comment ses confrères maitres la perçoivent dans ce milieu fortement masculin, elle nous répond avec le sourire. Pour elle, cela entraine une « discrimination » positive, dans la mesure où tous encouragent sa résilience et son abnégation.
L’inscription à son école coûte pour les adultes 20 000 francs CFA (Dobok compris). Elle invite les populations riveraines à lui confier la formation de l’élite du taekwondo ivoirien de demain.
Songui : maitre
Dobok : tenue du taekwondoïste
Eckra Benie, Contributeur PepeSoupe à Abobo
