À Adjamé, une véritable catastrophe sanitaire se profile en raison de l’inaction prolongée des services d’assainissement. Matie Sylla, une résidente du quartier, a lancé un cri d’alarme face à la négligence dont elle et ses voisins sont victimes depuis le 3 avril 2024.
Devant son domicile, des égouts à ciel ouvert sont complètement obstrués, provoquant un écoulement d’eaux usées et dégageant des odeurs nauséabondes. Malgré plusieurs appels au 175, numéro de la SODECI, aucune solution n’a été apportée à ce jour. Les vidangeurs privés sollicités n’ont pas non plus réussi à régler le problème, seul un camion cureur de la SODECI étant en mesure de déboucher ces égouts.
Cette situation désastreuse impacte désormais tout le quartier. Les riverains sont confrontés à un environnement insalubre et malsain, propice à la prolifération de maladies. Matie Sylla déplore que les enfants du voisinage soient particulièrement touchés, souffrant de paludisme et de diarrhées à répétition.
Au-delà des odeurs pestilentielles qui envahissent l’espace public, c’est l’intimité même des foyers qui est violée, avec des remontées d’eaux usées à l’intérieur des maisons. Une situation absolument intolérable qui soulève l’indignation des résidents.
Face à ce fléau sanitaire, Matie Sylla ne sait plus vers qui se tourner. Ses appels répétés aux autorités compétentes sont restés lettres mortes, aggravant le sentiment d’abandon et de mépris ressenti par les habitants d’Adjamé.
Cette crise des égouts obstrués met en lumière les carences criantes en matière d’assainissement dans certains quartiers d’Abidjan. Elle souligne l’urgence d’une prise en charge efficace de ces problèmes par les services publics, avant que de véritables épidémies ne se déclarent.
Les autorités municipales et la SODECI se doivent de réagir promptement pour mettre fin à cette situation sanitaire alarmante à Adjamé. La santé et la dignité des populations en dépendent.