Dg de Volaille Ivoire, M. Tiemoko Kamagaté est un citoyen ivoirien qui a étudié en Europe, notamment en Angleterre, en France et en Allemagne, où il a travaillé pendant environ 10 ans. Il a décidé de rentrer en Côte d’Ivoire afin d’apporter sa contribution au développement économique, en particulier dans le secteur de la volaille. Il nous a reçus dans ses locaux à Yopougon pour une interview sur les réalités du secteur de la volaille en Côte d’Ivoire.
Quel est le champ d’intervention de Volaille Ivoire ?
Volaille Ivoire est une structure qui exerce sur toute la chaîne de production de volailles, d’œufs et de fabrication d’aliments pour volailles et porcs. Elle travaille en collaboration avec plusieurs fermes sur le territoire ivoirien, en leur apportant à la fois un aspect technique dans la gestion des fermes et un suivi dans la production d’aliments adaptés aux différentes volailles selon leur âge, afin de combler les carences nutritionnelles des volailles.
Quelles sont les réalités au niveau de la production d’aliments et de l’œuf ?
Le coût des matières premières ayant explosé, cela impacte négativement sur le coût de production des aliments et de l’œuf. Le maïs, qui représente 60 % de la composition, est passé de 110 FCFA à 240 FCFA le kilogramme, les concentrés sont passés de 23 000 FCFA à 35 000 FCFA, de même que le soja qui fait plus de 40 % du prix standard. Tout ceci influe sur le prix final.
Quel est, selon vous, l’impact de la politique nationale de la volaille sur votre activité et comment jugez-vous la concurrence de l’importation ?
L’État essaie d’apporter sa contribution au secteur, mais celle-ci est assez faible face à la concurrence des importations qui, d’ailleurs, ne sont pas forcément de bonne qualité. Les importateurs étrangers sont subventionnés par leurs États, ce qui leur facilite la pénétration de notre marché.
Le secteur avicole a un fort potentiel et pourrait contribuer à résoudre le chômage et la pauvreté.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.