Annoncée en grande pompe le 24 mars 2014, lancée en 2018 avec plusieurs phases pilotes, puis, généralisée le 1er avril 2019, la Couverture maladie universelle (CMU) laisse encore les Ivoiriens sur leur faim. Certaines populations dénoncent l’accès limité des médicaments disponibles lorsqu’on est assuré. À Abobo, commune la plus peuplée du pays située au nord du district d’Abidjan, où résident plus d’un million d’habitants, les populations manquent de soin de santé adéquat à cause de niveau de précarité dû à la pauvreté. Là-bas, les habitants ont souscrit massivement à cette couverture maladie universelle, afin de se soigner à moindre coût. Cependant, certaines personnes déplorent le manque de médicaments prévus pour cette assurance étatique. C’est la difficulté que vit Mme BEUGRE Gisèle, commerçante et résidente à Abobo Sagbé : « j’ai souscrit à cette assurance par le biais de mon époux. Mais lorsque je suis malade et que le médecin me prescrit des médicaments, les pharmaciens me disent que l’assurance ne les couvre pas. Même les médicaments de base. Alors je suis obligé de dépenser encore plus que prévu, pourtant, je suis à jour de mes cotisations.» , Explique-t-elle avec émoi. Même son d’indignation exprimé par Kouamé Konan Raphaël, réparateur d’appareils électroménagers.
Selon lui, la CMU n’existe que de nom et n’offre pas tous les services qu’elle devrait couvrir : « Lorsque vous arrivez à l’hôpital et que vous présentez votre carte, on ne vous fait pas bénéficier des avantages liés à cette assurance. Je suis allé la semaine passée faire un bilan de santé et on m’a fait payer 35 mille francs malgré que je sois assuré. », Déplore-t-il. Depuis le 1er octobre 2019, la CMU est effective avec environ 750 centres de santé sur environ 2 100 que compte le pays sur l’étendue du territoire national.
Ahmed Coulibaly, rédacteur en chef à PepeSoupe.
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