Il est loin le temps où la multinationale Sucre et Denrées contrôlait la distribution du riz et d’autres produits alimentaires en Côte d’Ivoire. A partir de la crise monétaire internationale des années 80, le premier Président de la République, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY a orienté le développement sur l’autosuffisance alimentaire.

Ainsi les plantations sont encouragées à produire de quoi nourrir les populations. Le pays a toujours importé de grands tonnages de riz, malgré les efforts consentis envers les cultivateurs qui souhaitaient s’y lancer. La culture du paddy (variété de riz) est apparue dès lors comme une solution, mais son rendement devenait insuffisant face à la démographie galopante due au fort taux de migration vers la Côte-d’Ivoire.

Le pays a connu une multitude de procédés de culture de riz avec des Chinois et autres Coréens. Le riz des bas-fonds fut un moment promotionné, avant de se noyer dans la foultitude des opérations Agripac et Soderiz. Sur le marché on a alors trouvé du riz du Cambodge, du Vietnam, du Surinam, de la Thaïlande et même du riz au jasmin venant de l’Inde.

Le commerce de cette céréale a été si bien démocratisé qu’auprès des riz Américain Oncle Ben, il y’a aujourd’hui Oncle Sam produit sur place. Des sacs de 10 à 20 kilos sont estampillés des pays d’Asie sans que l’on puisse en avoir une franche traçabilité.

C’est dans ce contexte que face aux riz Papillon, Alissa, Rizière, rivière, Carré d’Or et que sais-je encore, les Ivoiriens ont enfin commencé à préférer le riz local, naturellement parfumé, et qui s’accommode bien de toutes nos sauces et grillades. D’ailleurs son appellation est tout trouvée : RIZ LOCAL. Il coûte entre 300 F et 400 selon le marché. Un opérateur vient de lui trouver un conditionnement pratique et le revend à 500 F CFA.(299 mots)