Nous sommes à Niangon à gauche, l’un des quartiers les plus sensibles de la commune de Yopougon. Il est presque 10 heures. La pluie ayant mis fin à ses caprices, les populations sortent de leurs tanières. Non loin du grand marché, nous marquons un arrêt. Précisément à 300 mètres de l’espace culturel.
Une scène attire notre curiosité. Un bac à ordures à moitié cassé, laisse traîner les ordures. Nous nous en rapprochons sans hésiter. La forte odeur que dégage le lieu, nous accueille de la plus mauvaise des manières. On aperçoit les riverains, qui viennent y déposer leurs ordures. Le jeune pré-collecteur d’ordures, n’a d’autres choix que d’y déverser sa cargaison. Nous lui tendons notre micro afin de comprendre la situation.
Lionnel, nous fait savoir qu’il n’a pas d’autres choix. Car aucun autre lieu ne se propose à lui. Ces ordures pré-collectées viennent des villas voisines. Et c’est le seul bac qui sert pour toute la zone.
Juste après lui, nous apercevons monsieur Noé Konan, résidant du quartier. Ce dernier ne passe pas par quatre chemins pour crier son ras-le-bol. Selon lui, cette situation dure depuis plus d’une semaine. Ils sont contraints de vivre dans cette insalubrité. Le bac ne répond pas aux attentes à cause de sa taille réduite. Ce qui fait qu’il a cédé sous le poids des ordures. Pour une cité de près de 400 familles, c’est vraiment incompatible. Fait savoir monsieur Noé Konan très remonté.
Avec les quelques minutes passées sur les lieux, on comprend aisément sa réaction. L’odeur très désagréable qui nous a accueillis, est ce qu’ils sont contraints de respirer. Et cela depuis plus d’une semaine. Une situation aucunement enviable.
Bainguié Jean-François, contributeur Pepesoupe à Yopougon