Les aléas de la vie ont malheureusement mené plusieurs personnes à la rue et nombreux sont ceux qui s’accrochent du mieux qu’ils peuvent pour survivre dans un monde où il n’y a que du mépris pour les plus faibles. Au grand marché de Bouaké ce 25 mai, “Abobolais”, de son vrai nom Prince, dénonce les difficultés quotidiennes que rencontrent les petits commerçants sur le marché avec les autorités. Il vend des tee-shirts au grand marché. Il se plaint du fait qu’on leur demande de faire des registres de commerce et plein d’autres papiers pour espérer avoir une place au nouveau marché. Pourtant, ils ne sont pas des commerçants agrégés, ils sont pour la plupart des étudiants ou des jeunes diplômés qui viennent juste se débrouiller afin de subvenir à leurs besoins. Malheureusement, ils sont tout le temps en confrontation avec les agents de la mairie qui les empêchent de vendre au bord de la route alors qu’il n’y a pas de place pour les installer et les prix des magasins sont beaucoup trop élevés. Malgré les nombreuses démarches auprès de l’Agence Emploi Jeune afin d’obtenir un emploi ou même de l’aide pour mieux travailler, le résultat reste le négatif. Il souhaiterait vraiment que l’agence Emploi Jeune diversifie ses activités en ayant une branche qui s’occuperait des jeunes diplômés et une autre spécialement pour les non-diplômés qui déjà se débrouillent en faisant de petites activités. « On a juste besoin qu’on nous aide à développer nos activités » dit-il.
Sandrine Koné, contributeur PepeSoupe à Bouaké.