C’est un fait, les transports en commun en Côte d’Ivoire ne sont pas toujours les plus confortables ou rapides. Que ce soit les taxis, les mini-cars communément appelés “Gbaka”, ou encore les bus. Dans certaines situations, il est mieux de faire appel à des moyens de déplacement plus personnels, comme le covoiturage. C’est à Abidjan, plus précisément à la Riviera palmeraie que nous faisons la rencontre de Yao Houphouët Christian, chauffeur Yango. À titre de rappel, Yango est un service de covoiturage développé par Yandex, une société technologique européenne. Le service Yango (appelé aussi Yandex Taxi dans certains pays) est présent dans 600 grandes villes, dans 17 pays dans le monde sous la forme d’une application mobile.
Monsieur Yao, nous parle de son quotidien en tant que chauffeur Yango : « Il nous arrive de tomber sur des clients désagréables. Certains se croient tout permis du fait qu’ils paient pour un service (…) . D’autres entrent dans le véhicule et sans permission, ils se mettent à fumer ou à manger. Quand on leur dit que c’est interdit, ils s’emportent. » Il faut dire aussi que l’application Yango permet de noter un client de la même manière qu’un client peut noter un chauffeur. Il nous dit aussi qu’il y a certains clients qui commandent un véhicule via l’application et au moment de confirmer, ils disent avoir commandé juste pour tester l’application. Or cela fait paraître le véhicule occupé, le chauffeur perd donc du temps et des clients pour rien. Rappelons que le téléphone au volant est une infraction. Pourtant, certains chauffeurs de Yango sont obligés de prendre leurs téléphones pour ne pas rater de nouvelles commandes. Voilà qui soulève un paradoxe.
Ezeckias Kouakou, contributeur PepeSoupe à la Riviera Palmeraie.
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