À Gouegui, il y a de cela quelques années, trouver un espace de détente et de consommation était chose impossible. C’est de là qu’est venu à Madame Djibo Léa la merveilleuse idée d’ouvrir le premier maquis de son village. Entreprenante dans l’âme, elle décide dès lors, de se lancer avec son frère dans la vente de boisson. Ce 14 mai, elle nous a ouvert les portes de son maquis pendant une interview. Il convient avant tout propos de noter que Madame Djibo est la présidente des femmes de son village. Au cours de son intervention, elle a affirmé que depuis son jeune âge, elle a cultivé une passion pour le commerce. Procéder à l’ouverture du premier maquis de son village lui a permis de perpétuer cet attachement qu’elle porte au commerce et notamment à l’entrepreneuriat.
Son établissement porte un nom très atypique. Il est nommé le “Maninka“, un nom d’origine locale. Il traduit littéralement en français ”faire pour nous”, comme pour signifier le fait d’aller au bout de ses actions ou de ses idées. Il exprime aussi l’audace qui accompagne une action en l’occurrence dans le domaine de l’entrepreneuriat. Madame Djibo a signifié qu’elle commercialise plusieurs variétés de boissons. Elle vend des boissons alcoolisées ainsi que des liqueurs locales. Elle vend la bouteille de bière “66” à 600 FCFA, et la liqueur “Racine” à 500 FCFA la bouteille. Son chiffre d’affaires journalier avoisine les 50000 FCFA. Elle affirme aujourd’hui que grâce à elle, le village de Gouegui compte désormais une dizaine de maquis.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Gouegui