Jeudi 15 septembre 2022, 4e jour de rentrée scolaire. Nous décidons de visiter une école primaire publique, afin d’avoir des impressions sur le retour en classes. Notre choix se porte sur l’école primaire “EPP municipalité” dans la commune d’Attécoubé. Une fois sur les lieux, nous faisons un constat amer. L’école est dans un état de délabrement incompréhensible.
Nous nous dirigeons vers une table-banc, installée à l’entrée de l’une des classes, pour plus amples informations. Les personnes qui l’occupent sont le directeur de l’établissement et une collaboratrice.
Monsieur Diarrassouba, directeur de l’établissement, nous égrène en un laps de temps, le chapelet de difficultés qu’ils rencontrent depuis quelques années. Les nombreuses démarches administratives n’ont servi à rien.
D’entrée, il nous fait remarquer qu’il n’a plus de bureau. L’espace, inondé depuis plusieurs mois, a été envahi par des mauvaises herbes, des crapauds et autres insectes. Des tables bancs progressivement détruits par l’humidité. Les apprenants et le personnel exposés à des maladies. Les conditions de travail et d’apprentissage sont extrêmement difficiles. Cette situation amène certains parents à y retirer leurs enfants pour d’autres établissements. Ce que trouve déplorable monsieur Diarassouba. À 5 mètres du bureau du directeur de l’école primaire, se trouve la résidence de la directrice de maternelle. Les appartements sont abandonnés à l’eau et aux immondices qui colonisent les lieux depuis quelques mois.
C’est désormais du côté de Dabou que cette dernière respire dans la quiétude. L’école obligatoire devrait se traduire en fournissant des établissements qui répondent à ses exigences.
Bainguié Jean-François, contributeur Pepesoupe à Attecoube.