Les populations de la ville de Soubré , interpellent la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE). En Côte d’Ivoire, il n’est pas rare de voir des branchements électriques anarchiques souvent très impressionnants dans certaines villes. C’est le cas à Soubré. Dans le quartier Abattoir de ladite ville, il suffit de lever la tête pour constater les nombreux fils qui s’entremêlent.
Pendant que d’autres sont accrochés sur des bois, certains trainent à même le sol. Une situation qui fait courir des risques énormes et la population en a pleinement conscience. « Ici nous cohabitons avec la mort car les fils électriques traînent partout. Nos enfants sont les plus exposés. Certains vont jusqu’à toucher ces fils dont ils ignorent les dangers », a déclaré André Koffi. Mais à la question de savoir pourquoi la population s’adonne à cette pratique à la fois illégale et dangereuse. Il pointe du doigt le manque de poteaux électrique. «Le quartier abattoir, n’étant pas connecté au réseau électrique, les habitants sont obligés de tirer l’électricité depuis le quartier voisin communément appelé Camp manois, sur une distance d’un kilomètre », a-t-il précisé.
Notons que les deux travaux d’électrification du quartier qui avaient débuté quelques mois plutôt, se sont subitement arrêtés. Les habitants n’ont eu aucune explications quant à l’arrêt de ces travaux.
Propos recueillis par Emmanuel Biagne le 15 janvier 2021