Ouattara Marina est lavandière dans le village de Namagnedougou situé à deux kilomètres de Bassawa en pays Djimini dans le département de Dabakala. C’est une activité qu’elle exerce avec beaucoup de peine et surtout de difficulté tant sa substance première pour travailler qui est l’eau est difficile à se procurer. En effet, les deux pompes villageoises de son fief fonctionnent par intermittence. Et cela n’est pas dû au fait d’un manque d’eau dans le forage, mais aux nombreuses pannes qui surviennent constamment.
Pour satisfaire ses clients, elle est obligée de parcourir presque deux kilomètres pour aller laver les habits vers le petit barrage. L’eau là-bas est impropre à la consommation et il n’est pas certain que cette eau puisse faire le bon travail vu la coloration sableuse qu’elle dégage. Il est utile de rappeler que les pompes villageoises ne sont pas du ressort de la SODECI (société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire) mais plutôt du ministère de l’hydraulique à travers un programme dit PHAM (PROGRAMME D’HYDRAULIQUE ET D’ASSAINISSEMENT POUR LE MILLÉNAIRE) qui a été mis en place depuis 2017. C’est un autre programme qui vient suppléer d’autres projets existant auparavant pour soulager les populations rurales quant à l’accès à l’eau potable.
Jacques Alfred TAHO, contributeur pepesoupe, Dabakala