Depuis un peu plus d’un mois, il y a un manque d’huile qui se fait ressentir sur le marché ivoirien. Au sein des grandes surfaces comme dans les petites, l’on constate cette pénurie. Pour obtenir quelques quantités encore disponibles par endroits et de façon occasionnelle, c’est tout un parcours de combattant. Cette précieuse denrée est depuis peu, devenue une mine d’or pour les quelques commerces qui en détiennent.

Les prix sont devenus incontrôlables et varient par endroits. Au-delà du simple constat de rupture, nous avons pensé à ceux et celles qui utilisent cet élément comme principal intrant pour leurs activités. Notre choix s’est porté sur des friturieres de la commune de Marcory. Ces dernières, exposent leurs difficultés face à ce manque. L’huile étant cette fois-ci en autour de laquelle tourne toute leur économie les mets dans une situation d’inconfort. Dans la même commune, l’on a plusieurs prix pour la même quantité d’huile. Face à cela, les friturières ne savent presque plus où donner de la tête.

Kouakou Adjoua Justine est vendeuse d’alloco dans le quartier “Guizess“. Elle dit avoir du mal à se retrouver à cause du prix élevé de l’huile. Heureusement pour elle, certains clients sont compréhensifs. Justine espère vraiment que le marché soit de nouveau fourni afin que les prix reviennent à la normale. Oblé Jeanne d’Arc est vendeuse de beignets au champroux. Elle trouve que les prix pratiqués actuellement ne leur sont d’aucune aide. À cette allure, si rien n’est fait, elle cessera certainement son activité. Cette pénurie d’huile menace aussi les fêtes de fin d’année vu qu’une bonne partie de nos mets est cuisinée à l’huile. Une situation qui certainement entraînera de nouvelles augmentations au beau milieu des fêtes si rien n’est fait.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Marcory.