Bouaké dans la région du Gbêkê, nous rencontrons Ouattara Awa vendeuse de noix de coco depuis 7 ans au quartier Habitat de Gonfreville. Le 27 décembre, elle nous partage les réalités liées à son commerce. Ouattara Awa est une mère célibataire avec 2 enfants. Elle se bat corps et âme pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle a réussi grâce aux noix de coco à les mettre à l’école et subvient tant bien que mal à leur besoin. À notre micro, elle nous a donné quelques raisons qui l’ont poussé à vendre des noix de coco : « Ce n’était pas difficile à comprendre, en plus, je connaissais plusieurs personnes qui s’en sortaient dedans donc je n’ai pas hésité ». Elle nous révèle qu’avant elle et ses “amies-collègues” prenaient leurs marchandises ici à Bouaké, mais depuis un moment ce n’est plus possible.
Elles font donc parvenir les noix d’autres villes comme Sinfra, Yamoussoukro et viennent les vendre à Bouaké. La où elle pouvait se faire 10.000 f CFA sur une marchandise, elle gagne désormais 7.000 f CFA, et cela à cause du transport. 7.000 f CFA presque chaque jour n’est pas négligeable si on considère que certaines personnes n’arrivent même pas à en vendre la moitié. Autre difficulté à ce métier, ce sont les blessures. Un moment d’inattention lors de la manipulation de la machette pour tailler la noix et l’on se fait une entaille. On peut même facilement se couper un doigt en fendant les noix.
Shaïna Coulibaly, contributeur PepeSoupe à Bouaké.
Lire aussi ⬇️
AÏCHA ET LES COCOS, C’EST UNE HISTOIRE
OLIVIER ET JEAN CHOISISSENT LA VENTE DE COCO
AWA LA VENDEUSE DE COCO