Au quartier Gnakankro à Hiré, un « appâtâme » muré de lamelles de bambou et duquel, entrent et sortent sans arrêt des gens, voici la première observation que l’on ferait du restaurant sans enseigne, tenu par Bertine Koffi Amenan.
Elle est titulaire d’un BAC D obtenu en 2017 au Lycée Moderne de Hiré. Pendant les vacances, elle contracte une grossesse qui la contraint à abandonner ses études. Refusant alors de baisser les bras, la jeune dame de 23 ans décide d’apprendre la restauration auprès de sa mère. Et après deux années, elle prend la relève permettant à sa mère de se reposer et à elle, de faire ses preuves.
Depuis, Bertine trime pour conserver la clientèle de sa mère et en fidéliser de nouveaux. Son souhait ne tarde pas à être réalisé lorsque les clients prennent d’assaut son restaurant chaque jour pour profiter de ses plats. Et dans la continuité de ce qu’offrait déjà sa mère, Bertine propose les sauces aubergine, graine, arachide, gouagouassou et djoumglé dans lesquelles nagent allègrement des morceaux de viande de bœuf, de brousse, poisson et des escargots. Pour 500FCFA, les clients peuvent s’offrir ses plats, avec de l’attiéké, du riz ou du foutou qu’elle propose en accompagnement.
“Vous savez, le secret réside dans la propreté, la courtoisie et le fait de toujours servir aux clients, des plats cuisinés le jour même, et non du réchauffé”, nous confie-t-elle. En plus de cela, le client a la possibilité de se désaltérer au restaurant qui propose du koutoukou, du bandji et quelques bières des enseignes nationales.
Sans nous révéler le montant des bénéfices de cette activité, Bertine nous assure qu’elle gagne suffisamment, au point de pouvoir s’offrir une maison dans les mois à venir. (297 mots)