La pêche est une activité très passionnante. Mais de nos jours, elle est de moins en moins pratiquée par des Ivoiriens en Côte d’Ivoire.
Si le niveau industriel est celui qui ravitaille en très grande partie le marché, il ne faut quand même pas négliger le volet dit artisanal qui se fait avec des lignes et des petits filets embarqués sur de petits bateaux de fortune. Ces derniers sont les principaux fournisseurs de nos petits marchés de quartiers.
Chaque Ivoirien consomme entre 14 et 15 kg de poisson par an, ce qui fait de cet aliment la principale source de protéines en Côte d’Ivoire.

Le poisson est importé à plus 160.000 tonnes par an, ce qui représente 300 milliards dépensés par l’état afin de répondre au besoin des 26 millions d’Ivoiriens. Une opportunité qui n’échappe pas à Dossou Jacques, Jean et leurs amis qui ont bien voulu la saisir.
À bord du “Pelagic“, leur petit bateau, ces derniers parcourent plusieurs milles nautiques en quête de satisfaire le besoin des populations du quartier Zimbabwé 3 dans la commune de Port-bouët.
Le Thon, le Chinchard, le Maquereau, Machette ou Coryphène, ainsi que la Banane de mer sont les principaux poissons qu’ils ramènent régulièrement sur le petit port du village. À moindre coût, ces poissons sont vendus aux femmes de ce bidonville afin de leur permettre de faire de meilleures marges sur le marché. S’agissant des consommateurs finaux, les prix sont fixés à la tête du client, fait savoir M. Jean, le chef de l’équipe.

Dossou Jacques dit “Kpangoui” est, selon ses pairs, l’un des meilleurs pêcheurs du Pelagic. Tellement habile qu’il est surnommé “le pêcheur aux mains nues“. Une réputation qui va au-delà des limites du petit port de Zimbabwé.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Port-bouët.