Adama Diabaté est sculpteur dans la ville de Bouaké. Il exerce son activité non loin du centre d’information et d’orientation de la capitale du Gbêkê. Alors qu’il était encore sur les bancs, il a appris le métier de la sculpture auprès de son oncle, Siriki Diabaté au quartier Kennedy de Bouaké. Pendant les week-ends et les congés, il était à ses côtés pour recevoir ses enseignements.
Aujourd’hui, patron à son propre compte, il exprime ses sentiments sur le bois. « Pour fabriquer un objet, je fais le dessin dans l’esprit et je me mets à l’épreuve pour sortir la forme adéquate », a-t-il confié. Avec des outils de percussions, tels que les maillets, masses, haches et marteaux, il façonne le bois brut pour donner forme à des objetstels que des pots de fleurs, des statues d’homme, d’animaux. Après cette étape, il utilise les ponce afin de les rendre lisses. En ce qui concerne le choix des couleurs, il le fait selon la demande et l’appréciation du client.
Même si Adama Diabaté est resté muet sur le prix de ses œuvres d’art, il n’a pas manqué de préciser qu’il arrive à avoir 100 mille francs CFA par mois.

Travaillant de façon artisanale, certaines de ses œuvres peuvent lui prendre une semaine pour être livrées au client. Face à cette situation, il envisage de moderniser son atelier en l’équipant avec du matériel de dernière génération, ce qui lui permettrait de travailler plus rapidement. Son rêve est d’exporter son talent hors des frontières ivoiriennes. Notons qu’il est habitant du quartier Koko et que son atelier est de 7 heures à 18 heures.
Propos recueillis par Fidèle Oussou, le vendredi 05 février 2021, à Bouaké.