Jusque-là pratiqué en majeure partie par la gent féminine, le commerce des tartines communément appelés ‘‘Wonmi” accueille de plus en plus d’hommes, qui en font leur métier. C’est le cas d’Adama Cissé, un jeune ivoirien de 29 ans, vendeur de ce mets à base de mil et de riz, dans le quartier Koko de Bouaké.
Le mercredi 16 septembre 2020, aux environs de 16 heures, quand il a sorti son fourneau et ses ustensiles, c’était pour se mettre lui-même à la partie technique, comme il en a l’habitude. Avec un passé de vendeur de friperie et de gérant de kiosque à café, Adama est aujourd’hui un concurrent sérieux dans la vente du Wonmi. Et cela, depuis 3 ans maintenant. Ainsi, il prend soin de cette nouvelle activité, dont il est tombé sous le charme, suite à son initiation auprès de ses devancières dans ce milieu. Passé du statut d’apprenti à celui d’expert, Adama mène désormais son business sans aucun complexe, même si c’était le cas dans ses débuts. « Avant, les gens s’étonnaient de voir un homme vendre des tartines. Ce qui me faisait un peu honte. Mais, je n’ai plus ce sentiment maintenant. Au contraire, j’aime ce que je fais, car mon commerce me réussit », a clamé le vendeur de ‘’wonmi”.
Donnant une idée de ce que lui apportent les tartines, il a fait savoir qu’avec son commerce, il arrivait à se faire des bénéfices journaliers de 4500 francs CFA en moyenne. Ce qui constitue une source de motivation de plus pour lui, qui pense à raison qu’il n’y a pas de sots métiers.