Cocody Angré, en plein cœur de la circulation en cette chaude matinée, les riverains vaquent à leurs occupations. Aux abords du carrefour Pétro Ivoire, les chauffeurs de wôro wôro hèlent leurs clients. C’est dans ce joyeux vacarme que dame N’guessan Adjoua Léocadie nous aborde. Vendeuse ambulante, elle nous propose ses services.
Son panier est fourni. Il contient essentiellement des parfums et autres déodorants, sans compter les médicaments “indigénat“, selon les termes de la vendeuse, aux vertus aphrodisiaques éprouvées.
Notre quadragénaire exerce son activité dans ce secteur depuis bientôt 8 ans. Pas avare en efforts, elle doit néanmoins se cantonner aux parfums.
Léocadie nous confie qu’elle vendait des sous-vêtements pour homme et des habits pour enfants. Le poids de sa charge devenue trop important, elle a cessé ce pan d’activité.

Elle aimerait posséder un étal en bordure de route, mais elle redoute les déploiements des agents liés aux problèmes d’occupation du domaine public.
Pour ce qui concerne ses marges, elle regrette l’époque de ses débuts. Elle pouvait alors gagner entre 4 et 5 000 francs CFA par jour.
Aujourd’hui, il lui faut se contenter de la moitié, voire moins, à cause de l’inflation non contenue des prix de ses produits.
Adjoua a tout de même bon espoir d’ouvrir une boutique et quitter les rues qui lui ruinent la santé.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Cocody