Au lendemain de l’annonce de la fermeture des universités par les autorités ivoiriennes, plusieurs étudiants résidants dans les cités universitaires se sont retournés en famille à l’intérieur du pays. C’est le cas d’Alimata Traoré, étudiante en master 2 de philosophie à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Depuis son arrivée à Agnibilékro, auprès de ses parents, la jeune femme trentenaire partage son temps entre étude et commerce.
« Certes, l’université est fermée, mais je reste connecté aux études », a-elle déclaré le mercredi 29 avril 2020 à 16 heures 15 minutes. En effet, Alimata continue de suivre des cours via Internet. Elle se donne par journée deux heures de temps pour revoir les cours qu’elle n’a pas bien assimilé lors du premier semestre.
Au-delà de l’activité intellectuelle, Alimata exerce aussi une activité commerciale pour se faire de l’argent. Ainsi, depuis le début du Ramadan, dès 16 heures, elle s’installe au rond-point du quartier Gabriel pour vendre des beignets.
Grâce à cette activité, Tanti Sali, comme l’appellent ses clients, est arrivée à se faire connaître par plusieurs personnes. Par jour, la commerçante parvient à se faire un bénéfice minimum de 2 000 francs CFA.
En dépit de ce fait, la crise sanitaire du Coronavirus laisse un arrière-goût dans la bouche de Alimata Traoré, elle qui voulait finir son mémoire pour postuler un emploi, pour plus tard poursuivre ses études.