Âgée de 11 ans et élève à l’école coranique Darr’Adiss de Bouaké Belleville 1, Alimatou Koné allie études et entrepreneuriat. Comment concilie-t-elle ces deux activités ? Pour répondre à cette question, Sinwindé Cheick, correspondant de PepeSoupe dans la capitale de la paix est allé à sa rencontre, le vendredi 8 janvier 2021.
Au cours des échanges, elle a signifié que le commerce de caramels communément appelé ‘’ Toffee ’’ n’affecte pas ses cours. D’ailleurs, elle a affirmé que cette activité lui permet de se dépanner financièrement. « Je confectionne mes toffee pendant mes jours de repos. Les jours où j’ai cours, je vais librement à l’école et je profite pour vendre et avoir de l’argent », a-t-elle déclaré. Poursuivant, elle a indiqué que ses friandises faites à base de lait concentré sucré sont vendues au prix de 50 francs CFA l’unité. Ainsi, elle fait un bénéfice de 500 francs CFA après avoir retiré ses dépenses qui sont de 1700 francs CFA. Cet argent, elle le remet à sa tante Maimouna Koné qui le garde, car elle veut économiser pour s’acheter des vêtements pour filles musulmanes notamment des voiles.
Par ailleurs, elle s’est servie du cadre pour lever un coin de voile sur la fabrication du toffee. Selon Alimatou Koné, pour confectionner ses caramels, elle utilise une quantité d’huile de 50 francs CFA et une boîte de lait concentré. Après avoir fait passer le mélange sur le feu pour obtenir une pâte, elle fait les différentes boules. « Lorsque c’est chaud, je fais les boules. Mais quand c’est froid, ça devient dur », a-t-elle dit.
Un sujet de Sinwindé Cheick, le vendredi 8 janvier 2021, à Bouaké.