Là-bas sur l’autre rive de la commune d’Attecoubé, sur la route menant à Yopougon, entre la gare du bateau-bus de la Société de Transport d’Abidjan (SOTRA) et la fumerie artisanale de poisson il y a un débarcadère. Cet endroit est connu par la plupart des adeptes du poisson d’eau douce et de mer et surtout des propriétaires de restaurants, de maquis et surtout des femmes qui fument le poisson.
Ce n’est un secret pour personne ; il y a un peuple de pêcheur ghanéen qu’on appelle couramment Awlan. C’est eux qui parcourent le plus souvent les eaux et qui ont la maitrise de la pêche. Leurs embarcations sont reconnaissables car ils arborent des couleurs vives et chatoyantes avec des motifs décrivant des scènes joyeuses à bâbord et à tribord.
APIA est de la communauté Awlan et il connait l’eau depuis son jeune âge. La quarantaine révolue, APIA dit qu’il est sur les eaux depuis 2006. Tout le monde ici connait ce monsieur très sympathique et surtout très serviable .Toujours là au plus tard à 7 heures 30 pour servir du poisson frais aux nombreux clients qui attendent au débarcadère.
Thons, mâchoirons, carpes, maquereaux, brochets, moules, crevettes, on trouve un peu de tout avec Apia. Les prix varient en fonction des espèces et de la période. Les prix vont de 2 000 F cfa à 10 000 F cfa à l’unité mais pour les paniers il faut négocier un pour avoir à moins de 20 000 F cfa. Généralement les poissons font l’objet de commande donc Apia vend toujours toute sa cargaison. ( 270 mots)