Dans le labyrinthe urbain qu’est la ville d’Abidjan, trouver le moyen de transport idoine n’est pas toujours chose aisée quand l’on ne dispose pas de son propre véhicule. Aussi, sommes-nous plus qu’agréablement surpris de tomber sur un chauffeur de VTC de la trempe de Zongo Arrounan.
La première chose qui saute aux yeux est son irréprochable professionnalisme. Affable et courtois, l’homme est de plus loquace. Il nous apprend l’histoire d’un itinéraire atypique.
Zongo, aujourd’hui âgé de près de 50 ans, commence dans la vie active en qualité de blanchisseur. Auprès de son frère aîné, il apprend les ficelles de ce noble métier. À force d’abnégation, leur modeste échoppe de départ se mue en un véritable pressing.
Cependant, le brusque décès de son aîné le pousse à changer d’orientation professionnelle.
Muni de son permis de conduire, il quitte alors Yamoussoukro pour s’installer sur les bords de la lagune Ébrié.
03 années durant, il exerce en qualité de chauffeur pour des particuliers. L’avènement des entreprises de transport en commun privé est une opportunité qu’il saisit à bras le corps.
Depuis 02 ans qu’il exerce, il s’arrange à trouver l’équivalent de la recette journalière qui oscille entre 20 et 22 000 francs CFA. Au-delà, ses propres gains sont quasiment du même acabit.
Arrounan rêve de devenir son propre patron et posséder un taxi. Il se sent, de plus, investi de la mission de renouer avec l’activité de son défunt frère, en guise d’hommage.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe au Plateau