L’argile est une ressource utilisée dans les sociétés africaines traditionnelles depuis longtemps. Son utilisation se perpétue également dans une société de plus en plus en phase avec la modernité. Cette pâte de terre est à l’origine de nombreux outils et ustensiles tels que les canaris. En reportage dans la ville de Boundiali ce 12 mars 2022, nous avons rencontré Koné Assetou. Elle fait de la poterie depuis plusieurs années. Elle vend par ailleurs des canaris au sein du marché de Boundiali près du centre culturel. Elle nous explique que le processus de fabrication des canaris est très long. La première étape de sa production commence par la recherche de l’argile adéquate. En effet, elle se rend dans un petit village où elle se procure la terre d’argile. Elle nous explique que le Choix de l’argile est déterminant.
La qualité du canari dépend de l’argile qui a servi à sa fabrication. Une argile de mauvaise qualité, provoque des effritements et conduit à la longue à désintégration des canaris. C’est pourquoi elle s’assure de toujours sélectionner l’argile idéale. Une fois cette tâche effectuée, elle se rend chez elle. Elle mélange ensuite l’argile à de l’eau pour obtenir une pâte malléable. Elle crée avec cette pâte, des modèles et formes de canaris différents. Elle dit faire preuve d’imagination pour produire de beaux canaris. Enfin, elle met les canaris à cuisson en vue de les rendre durables et solides. Les prix de ses canaris sont variables. Certains sont à 2500 FR l’unité. D’autres sont à 2000 FR. Les plus petits coûtent 100 FR. Elle affirme que le canari est indispensable, car il nous sert au quotidien. Elle dit qu’on l’utilise pour conserver de l’eau, cuire des médicaments et faire la cuisine. Il est pratique et moins couteux dit-elle. Elle exhorte toutes femmes à avoir au moins un canari.
Amélie Bekan, contributeur PepeSoupe à Boundiali.
Lire aussi ⬇️
SALIMATA, UNE POTIÈRE STRATÈGE