Il se nomme Konan Narcisse. Il vit à Bouaké. En 2016, il a dû écourter ses études parce qu’il n’avait ni moyens financiers ni aide pour y faire face. Il ne s’est pas pour autant découragé et ne s’est point ouvert aux vices et fléaux inhérents à l’oisiveté. Narcisse a choisi la vente de porc au four pour occuper ses journées et se faire un peu d’argent.
C’est à Bouaké, Air France 1 à la Rue 19 en face du maquis Poufiré que Narcisse va s’installer pour proposer cette viande si prisée. Les débuts comme il s’y attendait sont poussifs. Il ne se décourage pas pour autant et persévère conscient qu’avec de l’abnégation, il attirera les amateurs de cette viande. Il ne s’est pas trompé car progressivement l’endroit attire du monde. Il faut dire qu’en plus de la viande délicatement choisie, Narcisse met un accent particulier sur ses piments et ses assaisonnements. Aujourd’hui, même s’il n’est pas riche, Narcisse se dit fier car il arrive à obtenir un gain moyen journalier qui s’élève à 8.000 francs CFA.
« Au début, je n’aurais pas imaginé que les chose iraient aussi bien mais je me suis accroché. J’invite les jeunes qui ont abandonné les études à ne pas se décourager ; qu’ils exercent l’activité qu’ils ont choisie avec sérieux, le succès suivra. Seul le « bara » paie » dit-il sourire en coin tout en s’affairant pour satisfaire ses clients. ( 244 mots)