Si vous êtes à Agnibilékrou, vous l’avez peut-être rencontré dans vos balades. Awa Coulibaly, une jeune vendeuse d’Akassa. Âgée de vingt-quatre ans, elle a quitté son Korhogo natal pour s’installer dans le royaume de l’Indénié pour les études. Inscrite en classe de Terminale au lycée moderne de la ville, la jeune fille est obligée de rester à la maison du fait de la crise sanitaire.
En effet, dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus, le gouvernement ivoirien a procédé le 17 mars 2020 à la fermeture, des établissements préscolaires, scolaires, secondaires et universitaires. Ainsi, pour mettre à profit ses temps libres, Awa a décidé de s’ériger en commerçante d’Akassa. Un mets fait à base de poudre de maïs accompagnée de sauce feuilles de “dah” et du poisson frit.Chaque jour, elle arpente les rues de la ville pour proposer sa spécialité.
Comme à ses habitudes, le mercredi 6 mai 2020, elle était en service. Pour comprendre les contours de son activité, l’équipe de PepeSoupe l’a rencontrée. Interrogée, elle s’est confiée en ces termes « Le temps, c’est de l’argent. Pour l’instant, je ne vais pas à l’école alors je cherche mon argent », a-t-elle déclaré.En ce qui concerne ses revenus, elle dit gagner entre 3 mille et 5 mille francs CFA par jour. Même si Awa se frotte les mains, elle souhaite vivement que la situation sanitaire se normalise afin qu’elle puisse retrouver ses livres.