Le métier de la vulcanisation est mal perçu, par un bon nombre de personnes en Côte d’Ivoire, car il nécessite des efforts physiques dans l’accomplissement de la tâche. Malgré tous ses efforts physiques consentis, certaines personnes en font leur vocation pour assurer leur avenir professionnel. C’est le cas de Babaedjou Mahamoud, de nationalité de Béninoise, qui a abandonné les études en classe de terminale pour suivre les traces de son père. Ce jeudi 23 septembre 2021, nous nous sommes rendus, au quartier commerce non loin de la BDS, pour en savoir un peu sur son métier. « J’ai aimé ce métier depuis mon enfance à cause de mon père qui le pratiquait pour nous scolariser. Depuis qu’il est décédé, j’ai donc pris sa place pour continuer ses œuvres et surtout garder sa clientèle. Ce métier n’a pas besoin des personnes paresseuses, mais des personnes courageuses qui ont l’amour de ce métier», Explique Babaedjou.
Mahamoud nous dévoile le tarif de ses prestations, qui sont comprises entre 300 f CFA et 3000 f CFA en fonction de la catégorie des pneus. Aujourd’hui, le jeune Babaedjou se dit heureux d’avoir choisi ce métier, qu’il lui permet de joindre les deux bouts, mais aussi arrive à assurer la scolarité de ses petits frères. Avec tous ses atouts cités, Babaedjou n’a pas manqué de dénoncer certains problèmes, liés dans l’exercice de son travail « Souvent lorsque nous collons, des pneus où des chambres à air, il y a certains clients qu’ils viennent se plaindre que le travail a été fait. Le pire, c’est cette histoire de taxes communales et les tickets journaliers que la mairie nous donne, qui nous fatiguent beaucoup », a conclut Babaedjou Mahamou, avant de prendre congé de lui à 11 heures 55 minutes.
Guillaume Debasseu, contributeur PepeSoupe à Danané.
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