N’drin Bala Gisèle à 29 ans, elle est commerçante. Elle commercialise les produits vivriers, fruit, légume et escargots. Bala vend essentiellement en gros sur Abidjan et Agboville. Elle a commencé en 2017, depuis ces 5 dernières années, elle a pu rencontrer plusieurs problèmes, le principal reste celui lié au transport.
Elle nous explique “le trajet de la brousse à la ville est compliqué, s’est très difficile de trouver un chauffeur moto pour ramener les marchandises au village. Une fois que l’on a réussi cette première étape, on doit trouver un chauffeur 3 roues pour aller jusqu’en ville (Agboville), et à ce moment-là, la dernière étape, c’est la recherche d’un taxi pour aller jusqu’à Abidjan… tout ce cheminement est couteux et vraiment fatiguant”.
Ses produits parcours plus de 100 km pour arriver à Abidjan. Du village à Agboville, il faut compter 20 km, et de Agboville à Abidjan 70 km. Ce long périple, elle le répète chaque deux jours pour faire parvenir sa marchandise.
Par jour, elle vend entre 10 et 20 sacs d’escargots. Bala en a pour tous les portefeuilles, le prix minimum de ses sacs d’escargot est de 10.000, et cela peut monter jusqu’à 150.000.
Son activité lui permet de subvenir à ses besoins, elle nous explique que pendant la période de covid-19, c’était plus compliqué ” j’ai dû mettre mon activité en pause, je ne pouvais plus vendre, je me suis donc débrouillée au village”. Effectivement, selon une étude de la CAPEC durant la pandémie, le niveau d’activité du secteur informel a chuté de 53%.
À l’avenir, elle aimerait devenir une grande femme d’affaire de sa région.
Margaux Luczak, contributeur PepeSoupe à Agboville.