Il est courant de voir des jeunes gens proposer des poissons à l’entrée de tissage au niveau du pont. Pour l’histoire le pont de Tiassalé a été construit en 1934. Il a une longueur de 300 mètres composés de 22 arcades. Les fleuves N’Zi et Bandama se croisent sous ce pont. Les deux fleuves offrent une variété de poissons très prisés par les habitants et les visiteurs de la ville. Bakayoko moussa à pour métier celui de couturier. Normalement en cette période d’avant tabaski il devait être dans son atelier entrain de terminer la confession des commandes de ses clients, mais que non. Il a décidé d’aller à la pêche. Il n’y va pas pour le plaisir d’y aller, mais pour pêcher et vendre du poisson. Quand nous l’avons rencontré, il tenait entre ses mains, pendus au bout d’une corde, deux prises. Deux gros poissons appelés Cameroun de qu’il propose l’un à 12000 FCFA et l’autre à 11000 FCFA. En période de pluie, la pêche, les eaux grouillent de poisson. Nul besoin d’être perché sur les pirogues avec des filets comme les Bozos, spécialistes de la pêche sur le Bandama pour faire de belles prises.
Il faut une bonne ligne, un bon appât lancé à quelques mètres de la berge et attendre qu’un poisson morde. Bakayoko Moussa explique que le poisson Cameroun est un poisson qui mord facilement à appât, mais il faut avoir une grande force pour le tirer de l’eau, il se débat avec vigueur et il y a risque de le perdre en cassant la ligne. En véritable opportuniste, il le fait deux fois par jour en demi-journée. Il arrive à vendre ses poissons sans problème. C’est en moyenne 20000 FCFA qu’il gagne tous les deux jours pendant cette période. Il ne compte par pour autant abandonner son métier de couturier
Jacques Alfred TAHO, contributeur pepesoupe à Tiassalé