Camara Fatim est élève en classe de première. Ce soir, comme bien des jours, lorsqu’elle n’a pas cours, c’est dans le commerce de sa mère qu’elle passe du temps. Ici, elles alimentent les populations des environs du lycée technique de Cocody en beignets, en bouillie de mil et en attiéké accompagné de poisson frit. Pour se rafraîchir, elles mettent à disposition du soda et de l’eau. Une activité que tient la mère depuis 10 ans maintenant. Pour ce qui est des beignets et de la bouille particulièrement, ils sont vendus à 25f et 50f l’unité. Selon elle, c’est une activité juteuse d’autant plus que sa mère en tire des bénéfices. En plus, l’activité n’est pas difficile en soi. Il s’agit pour les beignets de battre la farine avec de la levure chimique puis fermenter pendant 2 heures avant de passer à l’étape de la cuisson. Fatim encourage toute personne désireuse de s’investir à ne pas se retenir, surtout en cette période de carême. C’est une bonne affaire.
Toutefois, il y a certaines réalités à ne pas négliger comme la hausse momentanée du prix du litre d’huile et du sac de farine. Des réalités qui cassent leurs chiffres d’affaires mais aussi qui indignent les clients car elle se voit parfois obligée de réduire la forme de la galette afin d’avoir un peu de bénéfice. Pour terminer, elle se prononce sur le rêve de sa mère. Celle-ci rêve d’avoir un grand local bien aménagé où elle pourra mener toutes ses activités à bien en marge du chaud soleil et de la pluie qui a tendance à les déranger par moment.
Aristide DEMBELE, Contributeur Pepesoupe à Cocody. Le 20 Avril 2021.
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