En 2005, alors qu’il veut trouver de quoi faire et se prendre en charge, Benjamin Konan quitte la ville de Tiebissou pour rejoindre son père Amani Konan à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’ivoire. Une fois sur place, il obtient un poste d’ouvrier de magasin au supermarché Eco Prix. Quand le supermarché ferme un an plus tard, il cherche du travail en vain dans divers commerces de la ville.
C’est à ce moment que ne trouvant pas de travail, il se résous à pratiquer la cordonnerie pour avoir de quoi survivre. “Ce métier, je l’ai appris sur le tas. Je me souviens dans mes débuts en 2007, comment je peinais pour recoudre une seule chaussure ou pour la cirer.” entame-t-il, le sourire aux lèvres.
Même si les débuts ont été difficiles, à force de persévérance et de détermination, l’autodidacte Benjamin parvient à maitriser les rouages et techniques de la cordonnerie au point de ne plus seulement réparer les chaussures usagées. En effet, au bout d’un an de pratique, il parvient à confectionner des chaussures et sa matière de prédilection, c’est le Jeans. Les chaussures pour hommes et femmes, plates ou avec des semelles mais toutes à base de jeans au lieu du cuir ou du caoutchouc font sa renommée. Rapidement, les commandes fusent de toute la ville et dans son atelier sis au carrefour Bar vert du quartier 220 logements, Benjamin est toujours à la tâche.
Selon les types de commandes, les prix varient entre 3.000FCFA et 5.000FCFA. Son rêve, mettre suffisamment de côté pour pouvoir s’offrir un atelier plus grand et plus moderne avec des outils de qualité. ( 280 mots)