Voici maintenant plus d’une vingtaine d’année que Touré Zekehi exerce le métier de bijoutier. Il ne l’a pas appris dans une école formelle, il a été formé par son père, qui le lui a enseigné comme un héritage, puisqu’il l’a lui-même appris de son père. C’est comme un sacerdoce qu’on transmet à sa descendance. Touré Zekehi, n’est pas un illettré pour autant. Il est parti à l’école comme on le dit. Ce qui fait qu’il sait écrire, compter et il s’exprime assez bien en français.
Il explique que le travail de métaux précieux repose sur la confiance et la renommée se fait de bouche à oreille. Il ne produit pas de l’or et il n’en fait pas la recherche comme les orpailleurs. Tous les métaux viennent d’ailleurs et lui, il est chargé de faire le bijou selon le choix du client. Pour exposer ses propres créations, il achète le métal approprié auquel il donne forme. Ses prix dépendent de la masse du bijou et de sa complexité. Les bracelets en argent sont en moyenne à 5 000 FCFA. Si c’est lui qui fournit la matière première, alors le prix va être encore plus élevé. On ira jusqu’à 45 000 FCFA en moyenne pour une chaîne en argent blanc.
Pour ceux qui s’intéressent au métier de la bijouterie, sachez qu’il existe depuis plus de 50 ans L’École Ivoirienne de Bijouterie et des Métiers Annexes (EIBMA) située à Marcory Zone 4-C rue Thomas Edison, au sein du CETI (Centre de l’Enseignement Technique et Industriel) qui dépend du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.
Jacques Alfred Taho, contributeur PepeSoupe à Bondoukou.