Avant la mise en vigueur des mesures restrictives contre le Covid-19, la majorité des jeunes du quartier Baoulé de Daoukro, pour s’amuser, fréquentait les endroits dits ‘’selects’’. Ils étaient nombreux dans les maquis et autres boîtes de nuit en vogue. Dans ces endroits, bières et autres boissons importées coulaient à flots.
Mais, cette jeunesse a été contrainte de changer ses habitudes, à cause du Covid-19 qui a obligé la fermeture de ces établissements dans la cité de l’Iffou.Comme alternative à cette situation imprévue, c’est autour du vin de palme, communément appelé ‘’Bangui’’, que ces jeunes, friands des espaces chics par le passé, se retrouvent désormais. Une aubaine pour Mamie Kôtô, vendeuse de cette boisson traditionnelle qui a vu sa clientèle s’accroître depuis l’arrêt des maquis. C’est pourquoi elle multiplie maintenant ses commandes chez ses fournisseurs.
Ce vendredi 1 er mai 2020, ce sont 6 bidons d’une capacité de 25 litres chacun, qui lui ont été livrés. « Tous les jeunes du quartier viennent boire mon Bangui ici. Avant, c’était quelques-uns que je voyais. Donc je sortais avec au plus 50 litres, Actuellement ça marche et il faut à ma disposition au moins 100 à 200 litres par jour », a confié Mamie Kôtô, qui a refusé toutefois de parler de chiffres.