Tous les jours, dès 6h, non loin de la place principale du village de Leleble, dans la commune de Taabo, la lueur d’un feu sous un hangar de fortune interpelle les passants. En s’approchant, l’on est tout de suite frappé par les crépitements et les effluves de poissons baignant dans une huile chaude, chatouillant les oreilles et les narines. Plus près, on découvre Claudine N’Dri Zare, toujours souriante, en train de s’affairer autour de ses fourneaux. Depuis environ 5 ans maintenant, elle fait le commerce d’attiéké-poisson. Si Claudine démarre très tôt, c’est parce que la plupart de ses clients sont des planteurs et chasseurs qui eux, vont vaquer très tôt à leurs occupations respectives. La vente commence et les commandes de plats d’attiéké est lancée. Des plats d’attiéké se relaient à bouts de bras. Certains savourent leur repas sur place tandis que d’autres les emportent, les réservant pour le déjeuner.
Pour la petite histoire, Claudine est née en 1994, mère de 2 enfants et est mariée à Amoulé Koffi, lui aussi natif de Leleblé. Alors qu’elle cherche comment épauler financièrement son homme, elle se lance dans la vente de l’attiéké-poisson qui depuis lui réussit.
Sa clientèle, toute définie est répartie sur toute la matinée, car après ceux qui se lèvent à l’aube pour leurs différents travaux, ceux qui moins pressés ou travaillant dans le village prennent la relève. Tous les jours, comme ce jeudi 4 juillet 2019, tout se vend bien et rien ne reste. La rotation se fait, la boucle est bouclée et jusqu’à 16h, les plateaux de poissons et le panier d’attiéké sont vides. A la grande satisfaction de Claudine qui, le lendemain, remettra le couvert. (283 mots)