L’école nous instruit, mais les réalités de la vie nous forment et nous orientent très souvent sur des chemins opposés. Notre périple du jeudi 15 juillet 2021, nous a conduit vers Gnagra Jean Abraham. Un homme dynamique, qui a le business dans les veines. Déjà en classe de 5ème, il se permettait de faire les petites affaires, afin de satisfaire a un certain nombre de besoin. Mais c’est une fois a l’Université, plus précisément en 2012, qu’il sent un appel à devenir entrepreneur. Après l’obtention de sa maitrise en droit des affaires 3ans plus tard, en 2015, Gnagra Jean Abraham range stylos et diplômes, et s’investi totalement dans le business. Une affaire qu’il a d’abord démarré sur un tablier de cigarettes, ce qui lui a valu le pseudonyme (cigare), avant d’intégrer la vente de ceintures et de chaussures hommes et femmes. « je ne fais pas cette activité par défaut, mais plutôt par amour de la chose. Sinon je n’aurais pas tenu longtemps. C’est un énorme risque que j’ai pris en mettant de côté ma formation académique et mes diplômes. Mais je crois en moi » .Gnagra , s’approvisionne au marché de gros à Adjame, 2 à 3 fois par semaine, pour des montants de 50.000fr CFA en moyenne. Il consacre 80% de son business à la vente de friperie. Car selon lui, c’est ce que la clientèle apprécie et il se doit de la satisfaire. Chez “Cigare”, les prix vont de 50fr CFA pour la cigarette dont il écoule une dizaine de paquets/jour, et de 3000fr CFA minimum pour les ceintures, jusqu’à 15000fr CFA pour les chaussures. Gnaga a de grosses ambitions derrière ses étales installés au feu sapeurs pompiers de toit rouge à Yopougon, et qui lui servent de bureau. Il prévoit d’ailleurs importer dans peu de temps sa propre marchandise, et aussi ouvrir un 2ème local dans un autre quartier de Yopougon. Célibataire et avec une petite amie, Gnagra Jean Abraham trace son petit chemin d’entrepreneur sur les sentiers difficiles des réalités économiques que vivent les jeunes de ce pays.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Yopougon.
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