On a tous eu une chaussure qui à un moment ou un autre a besoin d’un coup de neuf ou même d’être simplement retouchée pour un talon penché à renforcer, une semelle décollée, un lacet coupé, vieux ou simplement égaré. Et puis il y a ce petit désagrément qui arrive quand on est en ville et qui nécessite un clou pour sa chaussure. C’est à ce moment-là qu’on se souvient ou qu’on demande le « haoussa » ; puisque c’est le nom commun qu’on donne au cireur et réparateur de chaussure installé la plupart du temps au coin de rue.
A Abobo quartier Dokui extension, secteur cocoteraie non loin de l’école primaire Panorama, qui ne connait pas Decko ? Il n’est pas installé dans un coin de la rue, mais il fait exactement le même métier. Il est cordonnier ; Réparateur et fabriquant de chaussure. Decko a appris le métier sur le tas au côté de son ainé qui tient un atelier de cordonnerie.
Notre réparateur de chaussure est un amoureux de la cordonnerie. Il fait lui-même ses achats de matières premières. Ses lieux d’approvisionnements sont Treichville et Adjamé principalement. De la machine à ajuster les formes au dernier clou en passant par le tannage du cuir et à l’assemblage, Dicko mets la main. Il est à toutes les étapes.
Il arrive à fabriquer en moyenne cinq chaussures par jour dont deux ou trois souliers. Les prix vont de 5000fcfa à 9000fcfa. Les réparations plus nombreuses ont un tarif moins élevé et sont fonction du type de réparation et de l’âge du client. On va de 25fcfa à 500 pour les plus petits et de 500fcfa à 2500fcfa pour les adultes. C’est bon nous dit Dicko, je m’en sors, mais les clients rouspètent beaucoup. (299 mots)