“L’école n’est pas la seule voie de réussite.” Ils sont nombreux, les jeunes qui font usage de cette phrase. En réalité, certaines personnes ont tendance à quitter les bancs depuis le bas âge, et cela ne les réjouit pas toujours. C’est exactement le cas de Traoré Harouna qui a été accorder quelques mots ce 03 avril. Traoré est natif du quartier ‘Jérusalem’ dans la ville d’Adiaké où il a passé la majeure partie de sa vie. Ayant perdu le chemin de l’école, faute de moyens financiers, il a acquis quelques compétences dans la maçonnerie. Avec l’aide de son géniteur, notre interlocuteur travaille le sable et le ciment depuis 2011 maintenant. Dans son intervention, il laisse entendre que c’est un métier assez rentable qui nourrit bien son homme. En effet, Harouna fait savoir qu’il peut utiliser jusqu’à trois tonnes de ciment pour produire des briques dont le nombre par jour, dépend du type de brique : « ça dépend des briques.
Il y a les 15 pleines, il y a des briques 10, les 12 creux, des 12 pleines ». Selon notre intervenant, ils font des briques sur commandes. Ils ont justement une commande de 10 000 briques à livrer dans un village non loin de la ville d’Adiaké présentement. En ce qui concerne les prix, ils sont fixés en fonction des briques. En fait, les briques “12 creux” coûtent 200 FCFA l’unité, les briques 10 à 175 FCFA : <<En fait, il y a 25 FCFA de différence. >>, a-t-il souligné. Lorsqu’il y a des commandes de centaine ou de milliers de briques, les commerçants peuvent faire des réductions. De plus, notre intervenant a des manœuvres sous sa responsabilité à ce point de travail. Selon ses propos, il paie ses travailleurs, dont la plupart sont des élèves, en fonction des briques qu’ils produisent. Ils sont payés à 1 500 FCFA par paquet. Par conséquent, celui qui réussit à faire 10 paquets peut se retourner avec 15 000 FCFA par jour en poche.
Coulibaly Bamory, Contributeur PepeSoupe à Adiaké.
Lire aussi ⬇️